13/05/2025 dedefensa.org  3min #277810

 Maintenant, vous savez

Rapsit-Usa2025 : Maintenant, ils savent

 Journal dde.crisis de Philippe Grasset 

13 mai 2025 (17H00) - Nous reprenons ce texte de James Howard Kunstler (texte du  28 avril 2025, traduction du 'Sakerfrancophone' le  13 mai 2025) qui donne une excellente synthèse de la crise intérieure américaine, par le biais d'un américanisme exacerbé, - et qui promet la fin de la Grande République si Trump est empêché de réussir et/ou se trompe lui-même sur les priorités. Considéré quinze jours plus tard (les temps vont vite !), je m'autorise un pessimisme beaucoup plus accentué dans la mesure où Trump semble de plus en plus prisonnier de la crise ukrainienne et de son issue.

Nombre de nos commentateurs habituels parlent dans ce sens,  comme Andrew Korybko qui résume le dilemme auquel fait face Trump (condamner la Russie et renforcer l'Ukraine jusqu'à risquer un affrontement avec la Russie ou se retirer de la crise au risque devoir l'Ukraine écrasée par la Russie dans le plus grave désastre géopolitique que connaitrait l'Occident malgré ses héroïques  4-Pieds-Nickelés + 1) :

« Trump est sur le point de se retrouver face à ce dilemme en raison de son refus ou de son incapacité à contraindre l'Ukraine à accepter les concessions exigées par la Russie. Dans ce cas, il serait préférable pour lui de rompre définitivement avec ce conflit plutôt que d'intensifier l'implication américaine, mais l'accord sur les minerais et les contrats d'armement qui en découlent suggèrent qu'il est plus susceptible de redoubler d'efforts. Il ruinerait alors l'héritage qu'il espérait laisser à son prédécesseur, celui d'artisan de la paix, et compromettrait son projet de "retour vers l'Asie" visant à contenir plus vigoureusement la Chine. »

Il faut savoir et il faut se rappeler constamment que la voie de l'effondrement des USA passe, pour nous, par une grave défaite stratégique à l'extérieur, - comme l'expliquait il y a 15 ans ce néo-sécessionniste  du Vermont que je ne me lasse pas de citer.  Il pensait à l'Iran mais, comme catastrophe, l'Ukraine couronnée par un affrontement avec la Russie dont la Russie sortira évidemment victorieuse, cela fait l'affaire.

Kunstler nous décrit un pays qui ne tient plus que de bric et de broc, avec la dernière insurrection en cours, type-proxy, celle des juges fédéraux nommés par les gauchistes démocrates. C'est là qu'est la vraie bombe à retardement, et pas chez le clown-Z., pourri et corrompu comme le diable le lui a promis en échange du don de Kiev pour faire avancer son nihilisme.

Certains, comme Boris Fédorovski que je ne cesse de trouver sympathique malgré ses outrances, - ou à cause d'elle, après tout, - jugent que ce "jeudi d'Istamboul" pourrait être un jour historique qui accoucherait de la paix... Et un Fédorovski qui,  dans cet entretien, se lâche terriblement à propos de nos vertus de liberté de parole et de liberté du reste, et qui fait un éloge de Poutine et de la Russie en dénonçant veulerie et lâcheté corrompues chez nos hommes de la communication et de la presseSystème.

Il sait bien, ce hâbleur habile et finalement bien sympathique, - je me répète absolument, partageant son avis sur Gorbatchev, - que ce n'est pas seulement le sort de la Russie qui est en jeu, mais aussi celui des États-Unis. Par conséquent, revenu de Fédorovski, je vous renvoie au non moins sympathique Kunstler, qui sait bien ce qui nous attend, - entre le « nous sommes perdus » et le « C'est notre [dernière ?] chance ».

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